Si tenté que pour avancer sereinement, nous devions nous définir, ne serait-ce une solution...que de

nous découvrir au travers des regards qui nous ont aimés?

Elle en est à un stade où elle n’est plus capable de prendre des décisions déterminantes dans sa vie, pire, elle n’en éprouve même quasiment plus le désir…elle finit par prendre ce que la vie lui donne, comme on donnerait la becquée pré-mâchée à un oisillon trop tôt tombé du nid.

Elle se rappelle, à chaque histoire, ce qu’elle a vécu avant, depuis l’enfance, tout ces hommes qui l’ont aimée, désirée, puis laissée sur le côté, par choix, par devoir, par légitimité, par bon-sens, par désamour…

Elle y repense et elle se blesse à chaque fois...

Elle ne craint pas les infidélités, elle y trouve même un petit côté romantique, qu’est ce qu’une vie passionnée, passionnante…sans escapades, on a tous plus ou moins l’âme d’un voyageur et nombre de ceux qui ne franchissent pas les frontières de l’hexagone baroudent sous d’autres couches. La chanson de ce vieux Jacques pourrait devenir sa mélodie "Il faut bien que le corps exulte" mais le corps et seulement le corps? …Non l’esprit, les fantasmes, les rêveries, les mains, les yeux...

Tout eux qui ont compté, sans exception, ont fini par clore le chapitre dont elle fut un temps une particule, parfois guère plus, mais une particule qui la prédisposa à ce qu’elle deviendrait : une fille guidée par une main de Femme et délaissé par la main de l’Homme, une fille en construction permanente, sans lien solide et constructeur avec le monde abstrait et abscons de la sphère qui fait ….mâle